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Revue n° 13, 1993

Le Congrès et l’Alliance

Le Congrès mondial bahá’í 1992 peut être comparé à un rite de passage pour la communauté mondiale bahá’íe.

Comme le souligne l’article de tête, ce Congrès a été le rassemblement bahá’í le plus important et le plus diversifié jamais organisé ; il a acheminé à New York près de 30 000 personnes venues de 170 pays pour célébrer, pendant quatre jours, les résultats spectaculaires obtenus par la communauté au cours de ce dernier siècle.

Parmi ces résultats figure l’impressionnante expansion de la communauté. Le nombre des bahá’ís est passé d’environ 400 000 en 1963, date du dernier Congrès mondial bahá’í, à plus de cinq millions aujourd’hui. Ce qui est peut-être plus remarquable encore, c’est le degré ‘accomplissement de son idéal de mondialité : la Foi bahá’íe est aujourd’hui la deuxième religion indépendante la plus répandue géographiquement et n’est dépassée que par le Christianisme pour le nombre de pays où des communautés importantes se sont établies*.

La communauté peut également célébrer à bon droit ses succès dans le domaine de l’action sociale et du développement. Ses conseils directeurs nationaux, actuellement au nombre de 165, parrainent de nombreuses activités destinées à promouvoir la paix, les droits de l’homme, la promotion de la femme et un développement viable. Par exemple, les communautés bahá’íes nationales et locales entreprennent plus de 1 300 projets de développement social, économique, et/ou d’éducation. Il s’agit dans la plupart des cas de petits projets mais, par leur approche particulière à l’égard de la participation communautaire, ils sont à la pointe des activités de développement.

Toutefois, le plus important de tous ces succès, c’est aussi ce qui nous tient le plus à cœur : le fait que la communauté ait réussi à maintenir son unité pendant ces cent dernières années, c’est-à-dire depuis le décès de son Fondateur, Bahá’u’lláh.

Ce fait n’est pas négligeable. Dans toute l’histoire des religions, les années qui suivent immédiatement le décès d’un prophète sont toujours les plus tumultueuses. Les désaccords sur la succession ont presque invariablement entraîné la scission des disciples.

Les religions ne sont pas les seuls mouvements à avoir subi ces fractures apparemment inévitables. D’importants mouvements sociaux et politiques ont également souffert d’éclatement après le décès de leurs fondateurs.

Cependant, la communauté bahá’íe est restée unie pendant plus d’un siècle, ce qui est d’autant plus remarquable que ses membres appartiennent à des milieux extrêmement divers. De plus, son unité repose sur le combat en faveur de principes progressistes comme la promotion de la femme, l’élimination de la discrimination raciale et l’établissement de la justice sociale, principes pour le moins controversés.

Dans un monde déchiré par des guerres incessantes, à caractère ethnique ou religieux, cette unité dans la diversité mérite d’être examinée de près.

Les bahá’ís croient que l’unité qui caractérise leur Foi découle de la promesse faite par Dieu à l’humanité de continuer à la guider après le décès de Bahá’u’lláh. Cette promesse constitue ce qui est appelée l’Alliance.

L’idée d’une alliance entre Dieu et les hommes est présente dans de nombreuses religions. Nombre de Juifs pensent que Dieu a conclu une alliance avec leurs ancêtres, promettant de les guider aussi longtemps qu’ils obéiraient à Ses lois. Pour les Chrétiens aussi, Jésus a conclu une nouvelle alliance avec Ses disciples.

Pour les bahá’ís, l’alliance conclue par Bahá’u’lláh est un renouvellement de la promesse divine qui montre la route à suivre. Plus précisément, l’Alliance est, pour les bahá’ís, synonyme de la lignée de succession désignée dans le testament de Bahá’u’lláh.

Bahá’u’lláh a promis qu’aussi longtemps que ses disciples resteraient fidèles à cette lignée, ils pouvaient compter sur l’appui indéfectible de Dieu. Cette lignée est tracée tout d’abord à travers deux chefs héréditaires : de Bahá’u’lláh à son fils ‘Abdu’l-Bahá et d’‘Abdu’l-Bahá à son petit-fils, Shoghi Effendi. C’est grâce à ce processus que le chemin a été tracé pour l’émergence de l’organe dirigeant, la Maison Universelle de Justice, telle qu’elle a été conçue par Bahá’u’lláh et qui a été élue démocratiquement en avril 1963.

Cette foi en la perpétuation de la direction divine est à la base de l’unité de la communauté mondiale bahá’íe.

Ce qui caractérise notre époque, c’est que, pour la première fois dans l’histoire, toute la race humaine est appelée à prendre conscience, ne serait-ce que superficiellement, de son unité et du fait que la terre est notre seule patrie. Cette prise de conscience ouvre la voie à une nouvelle relation entre Dieu et les hommes. De même que la prise de conscience croissante de notre unité doit en définitive annihiler tous les concepts de supériorité raciale ou nationale, de même doit-elle aboutir au rejet de l’affirmation de l’existence de différences fondamentales entre les religions du monde. L’idéal de l’unité de la race humaine doit déboucher sur la reconnaissance de l’unité des religions.

Cette prise de conscience doit permettre à l’humanité de concevoir une nouvelle forme de coopération et de l’exercice du pouvoir. La construction d’une civilisation mondiale devient alors possible.

La mission de la communauté bahá’íe au cours des cent dernières années a été de démontrer l’efficacité de l’Alliance de Bahá’u’lláh à guérir les maux qui divisent la race humaine, c’est-à-dire de démontrer que l’unité dans la diversité est possible.

Comme l’idée d’une Alliance des temps modernes est inscrite dans la terminologie religieuse, elle est certainement difficile à admettre par ceux qui pensent que la religion ne peut jouer qu’un rôle subsidiaire dans une société technologique. Beaucoup la rejetteront systématiquement.

Cependant, les faits parlent d’eux-mêmes. La communauté mondiale bahá’íe est peut-être l’organisation la plus diversifiée de la planète reflétant, à travers ses membres, la diversité de l’humanité elle-même. Elle n’en n’est pas moins l’une des plus unies. C’est cette combinaison d’extrêmes qui la rend particulière, sinon unique.

La réalisation de cette unité dans la diversité a été au cœur des manifestations du Congrès mondial bahá’í 1992. L’accomplissement de cet idéal n’est pas seulement le plus grand succès remporté par la communauté, il nous donne aussi une idée de ce que pourrait être l’avenir.



*Selon le Book of the Year 1992 de l’Encylopedia Britannica, la Foi bahá’íe est implantée dans 205 pays et territoires dépendants ; le Christianisme dans 254 pays et territoires. L’Islam, qui est implanté dans 172 pays et territoires, se trouve sur le plan d’expansion géographique, en troisième position.



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Dernière mise à jour le 19/04/2024