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Revue n° 10, 1992

Un plaidoyer pour l’avenir


Demain est toujours trop tard
Par Federico Mayor
Editions Economica
Paris, 1991

“Demain est toujours trop tard”, le livre de Federico Mayor, directeur général de l’UNESCO, est enrichi d’un prologue de Jean d’Ormesson de l’Académie française.

D’une plume alerte, Jean d’Ormesson situe l’ouvrage au centre des enjeux de notre époque : la course entre les progrès prodigieux de la science et de la technologie et les réajustements spectaculaires des habitudes et des repères de l’homme que cette évolution exige. L’unique parade à cette escalade menaçante est de sacrifier l’essentiel à l’urgent : concentrer l’effort sur l’éducation plutôt que simplement sur l’instruction ; sur la formation plutôt que sur l’information, car aujourd’hui « la sagesse progresse moins vite que le savoir et l’accélération l’emporte sur la direction. Les fins que l’homme s’était fixées risquent de marquer sa propre fin. Pour répondre aux défis de la déshumanisation il faudra s’appuyer non seulement sur la science mais sur la morale, non seulement sur la raison mais sur l’imagination ».

L’argumentation de Federico Mayor repose sur des faits incontournables. En homme de terrain, soucieux de la véritable richesse de l’homme, sa culture, il brosse dans une première partie l’évolution actuelle du monde : les déséquilibres s’accentuent, chaque question gagne en complexité, exigeant des solutions à la fois adaptées et universelles. On veut y répondre alors que toutes les énergies sont consacrées à éviter le pire dans des sociétés en proie à des fléaux sans cesse renouvelés. Comment s’y consacrer alors que les marchands de culture sans frontière ni loi exercent une domination rampante sur des peuples entiers, les privant d’originalité sans procurer l’universalité ?

La meilleure approche, explique alors Federico Mayor, c’est de lutter contre l’injustice, en établissant des principes et des droits : le droit à la vie, le droit à la différence, le droit à l’éducation et l’information et, en fin de compte, le droit à la Paix. Il est temps de construire une base éthique sur laquelle s’établiront les rapports humains.

Sur de telles bases le progrès scientifique pourra servir à imaginer de nouveaux instruments de progrès plutôt que de créer uniquement des situations imprévisibles où l’homme se retrouve démuni, faute d’avoir mené une réflexion à temps. Y a-t-il d’outil plus prometteur que la création scientifique ? Comment s’assurer autrement, par exemple, que la production alimentaire répond bien aux exigences actuelles, comment répondre à la demande énergétique sans dénaturer le milieu naturel ? Il faudra sans doute de l’imagination, mais il faudra aussi que le nouvel ordre scientifique s’associe au nouvel ordre mondial en gestation.

En guise de conclusion Federico Mayor s’attache à définir le rôle de l’université. Ce lieu qui a su conserver les valeurs durables dont nous sommes fiers et qui devra affronter le futur et ouvrir la voie que recherchent si ardemment les jeunes et la société tout entière. L’université, elle, peut exprimer le progrès économique en termes culturels à condition d’intégrer à l’éducation le développement cohérent de la personnalité de l’élève qui y accède progressivement.

Pour cet ancien ministre espagnol de l’Education et de la Science, il s’agit là sans doute d’une profession de foi.

— K. D.



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Dernière mise à jour le 29/03/2024